dit MAYÏDH
| Ce qui
surprend d'abord, c'est le côté inédit des formes,
qui s'emmêlent s'enveloppent se déploient, se
défroissent... Puis c'est le vide qui subjugue qui crée
la forme et qui la magnifie ! Ensuite, c'est la beauté qui jaillit de ses sculptures "élémentaires", élémentaires... pour deux raisons...la structure et le matériau…  Il faut connaître l'homme avant d 'aborder l'artiste, il faut se pencher sur le parcours atypique de ce fervent passionné de la nature, de sa profonde connaissance des plantes, des végétaux, des essences multiples qui foisonnent sur ce continent africain maltraité…  Alphonse N'DIAYE vénère les arbres, comme les druides celtes encensaient ces totems de la verticalité, ces arbres, poumons de notre planète terre, garants de notre survie…  Il fut un temps dans une Afrique prospère, et mystérieuse, où la parole et l'acte étaient indissociables, où les ceddos, saltigués, et autres possédaient l'immense pouvoir mystique et d'influence sur les choses et les êtres...où les arbres fredonnaient les contes de la nature tout entière ! Notre homme en est un dépositaire, un farouche combattant conscient de leur rôle primordial, c'est pour cela sans doute que la nature lui a offert ce merveilleux présent, lire au-delà des formes respecter les lignes du végétal tout en leur insufflant une vie nouvelle, à travers la perception, l'imagination de l'artiste !  Ne lui demandez pas l 'essence des végétaux qu'il utilise pour ses sculptures, non qu'il s'y refuserait, mais c'est la nature elle-même qui lui a demandé d'en conserver le secret ! il s'est tellement battu pour sa défense, son expansion qu'au bout du chemin la nature contrairement à l'homme, non ingrate...lui a ouvert une voie royale. Celle de l'art, et de l'harmonie.  Penchez-vous donc sur l'œuvre revisitée de la forêt, de la mangrove de la brousse et certainement, vous saurez entendre le sifflement du vent dans les branches, le silence de l'érosion du temps sur la matière, la caresse de la pluie des temps d'hivernage et la patience d'un nomme qui œuvre dans la sérénité...et pour la pérennité ! Valérie KOKINOPOULOS.
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