(ci-dessous, carton de l'exposition de décembre 2011)
La technique du TAPLIDES, est inspirée du test de Roschach. Toutefois nous ne pouvons ni ne devons le confondre avec lui, sa conception et sa finalité en sont particulièrement éloignées.
La technique du TAPLIDES consiste à faire des taches sur le côté gauche de la feuille à l’aide d’encre de Chine et/ou d’encre acrylique de différentes couleurs. Ensuite, plier la feuille suivant un axe passant par son milieu, puis étaler les taches par des mouvements de pressions avec les doigts sur la feuille pliée. Enfin, ouvrir la feuille et dessiner en s’inspirant des formes générées par le pliage de la feuille et l’étalement des taches.
Aussi, le néologisme TAPLIDES est-il formé des premières syllabes des verbes TAcher, PLIer et DESsiner.
Le TAPLIDES procède de l’embryogenèse, raison pour laquelle on rencontre beaucoup d’embryons et de fœtus stylisés dans les TAPLIDES. Le plis de la feuille trace un axe correspondant à l’axe embryonnaire céphalo (tête) caudal (queue) à partir duquel s’initient les futures structures organiques, c’est-à-dire la forme finale du vivant qu’il soit vertébré ou invertébré.
Le concept de pli est important en embryologie, le pliement participe à l’embryogenèse et à la vie (le pli des protéines) : mouvement et forme sont intimement liés. L’embryon a pour origine la rencontre d’une cellule femelle ou féminine et d’une cellule mâle ou masculine, c’est-à-dire l’œuf qui est un concentré de matière plein de devenir spécifique et individuel.
Dans la genèse du TAPLIDES, les taches sont la matière en devenir des formes induites par le pliage et les mouvements de pression exercés par les doigts sur la feuille. L’ouverture de la feuille nous révèle un programme possible de formes contenues dans les taches étalées que le dessins rend visibles. Le dessin ne fait qu’exprimer les potentialités des taches : finalité d’une naissance, d’une éclosion ou d’une métamorphose.
