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Comme l'année dernière, en 2006,  nous nous sommes rendus au Salon du Livre de Paris pour y rencontrer des écrivains et des poètes.
Certains nous étaient déjà connus, d'autres pas.

Le Salon du Livre est toujours l'occasion de belles découvertes, en particulier chez les "petits éditeurs", trop souvent négligés par les grands circuits de distribution. A cet égard, Internet  propose une vitrine plus accueillante et plus efficace, comme pour les musiciens ou les plasticiens. A condition que les internautes soient curieux, flâneurs, et que des formules de commerce électronique équitable soient mises en place pour la juste rémunération des auteurs.

Au delà de la simple vente par correspondance d'oeuvres et d'objets livrés ensuite par messagerie postale, le Web permet aussi le téléchargement de créations sous forme numérique, dont les lobbies du show-business, servilement suivis et servis par la majorité de nos politiques, voudraient nous faire croire qu'elles se réduisent à la musique et vaguement au cinéma (les articles de la loi DADVSI sont éloquents à ce sujet).

Or, aujourd'hui, de l'écrivain au photographe en passant par le [cyber]sculpteur, c'est la quasi-totalité de la création artistique et littéraire qui se sert à un moment où à un autre de l'électronique,  de l'informatique et des réseaux. Il est donc absolument imbécile, néfaste et scandaleux, de construire un arsenal législatif  obnubilé par la seule question des droits musicaux sur les supports numériques et l'Internet, qui plus est sans avoir le moins du monde consulté les principaux intéressés, à savoir les artistes et les auteurs eux-mêmes, de toutes les disciplines concernées.

La seule proposition intelligente et démocratique faite à ce jour est celle du 
mecénat global
 (véritable mécènat populaire, plus précis et surtout plus transparent que la "licence globale") définie par le chercheur Francis MUGUET, un des représentants bien connus de la Société Civile au SMSI et à l'ONU. Cette idée ferait école si nos gouvernants avaient davantage le sens du bien commun en matère de culture, alors qu'en vérité ils défendent et favorisent toujours les mêmes  intérêts particuliers, avec la complicité des médias de masse.

Cependant, et le Salon du Livre le montre bien, nous n'en sommes pas encore à l'ère du "tout numérique", qui est un leurre, soit pour des raisons techniques, soit pour des  raisons psychologiques (Pierre de La COSTE rappelle dans notre entretien l'échec relatif et provisoire du e-book), soit encore, plus profondément, pour des raisons esthétiques qui relèvent du libre choix d'un créateur pour un support, un média particulier. Les prophètes du soi-disant "virtuel", je l'ai assez dit par ailleurs, sont des menteurs et des escrocs. Pour lire un texte, pour voir une image, pour entendre un son...il faut du matériel, un assemblage de composants et de matières, et aussi de l'énergie - tout cela produit selon des formules plus ou moins écologiques. Ces équipements sophistiqués ne remplacent pas davantage l'encre et le papier  que le cinéma a remplacé le théâtre. Ils ajoutent de nouvelles possibilités d'expression, et ne se substituent aux anciennes méthodes que pour autant que celles-ci n'avaient guère d'importance dans la finalité  du processus créatif.

Un grand cuisinier pourra sans dommage proposer ses recettes illustrées au format PDF ou iPod ou 3GP; mais un poète, éventuellement accompagné d'un peintre ou d'un graveur, pourra préférer une belle édition sur un papier pur chiffon.

Outre une remarquable diffusion des oeuvres, l'Internet suscite aussi de nouvelles formes d'écritures, basées sur l'hypertexte et l'interactivité, comme certains poèmes ou récits de Pierre de La COSTE, qui, dernièrement, pour ARKHALIA invite le lecteur à compléter l'histoire sur un blog: www.arkhalia.org .

Cependant, que la noblesse, la performance, la variété actuelle des moyens de communiquer  la pensée, la créativité humaine,  ne nous fasse jamais oublier, en une fascination dangereuse pour les considérations théoriques et mondaines, le refus primaire ou, à l'inverse, l'esthétisation excessive de la liberté d'expression et de témoignage, ces droits de l'Homme fondamentaux, ainsi que nous le rappelle fort à propos le sociologue et l'écrivain Sami TCHAK dans l'entretien lucide qu'il nous a accordé.

Christian LAVIGNE, avril 2007.
rencontre avec :

Pierre de La COSTE
écrivain et poète

pour son ouvrage
ARKHALIA



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rencontre avec :

Sami TCHAK
sociologue, écrivain


pour son ouvrage
LE PARADIS DES CHIOTS



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rencontre avec :

Francis GUEURY
directeur des éditions MÉMOIRE VIVANTE


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rencontre avec :

Ernesto MACHLER-TOBAR
poète

pour son recueil
BLÉ ET LEVAIN


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rencontre avec :

François HEUSBOURG
poète

pour son recueil
CONTRE-ESCALES


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rencontre avec :

Gilles-Antoine LANGLOIS
poète

pour son recueil
NOIRE SOEUR


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rencontre avec :

Anaïs BON
poètesse

pour son recueil
ABSIDE


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